• Japon

    Pourquoi Oda ne s’inspirerait-il pas aussi de son pays d'origine, le Japon ?


    Perona est une gothic lolita, que ce soit avec ses vêtements flashy noirs, rouge foncé et blancs, ou de part son caractère enfantin (têtue, boude, fait des blagues, aime les animaux mignons)


    – Etant donné que les amiraux de la Marine (Akainu, Aokiji et Kizaru) ont des noms évoquant les compagnons de Momotaro (chien, faisan et singe), ainsi que les mêmes personnalités (Aokiji et le faisan sont un peu paresseux, Kizaru et le singe sont distraits et irresponsables, et Akainu et le chien sont très fidèles), certains pensent que Sentomaru serait une référence à ce célèbre héros du folklore japonais.
    Mais il est bien plus probable qu’il soit en réalité basé sur Kintarō, un autre héros du folklore japonais. Enfant à force surhumaine, il est élevé par une ogresse sur le mont Ashigara. Actif et inlassable, dodu et en bonne santé, il ne porte qu’un bavoir portant le caractère chinois signifiant « or » ( kin). Sa seule autre possession est une hachette (le symbole chinois du tonnerre). Il est autoritaire avec les autres enfants, et ses amis sont principalement les animaux des monts Kintoki et Ashigara. Sa force est phénoménale, étant capable de réduire les pierres en miettes, d’arracher les arbres de la terre, et de manipuler les branches comme de simples brindilles. Plusieurs légendes racontent ses aventures avec les démons et monstres, ses combats sumo avec des ours, et l’aide qu’il apporte aux bûcherons dans leurs tâches. C’est un personnage populaire des théâtres nô et kabuki. On expose des poupées Kintarō le jour de la fête des garçons (Tango no Sekku) dans l’espoir de voir les garçons devenir aussi courageux et forts que Kintarō.
    En parallèle, Sentomaru est très zélé dans son travail, travaillant activement à gravir les échelons de la Marine, et réprimant à plusieurs reprises Kizaru, son oncle distrait et insouciant, pourtant Amiral. Il porte toujours son habit rouge orné d’un tomoe (symbole héraldique du Japon) ainsi qu’un mawashi (la ceinture portée par les sumos lors des entraînements et des compétitions), et se bat soit à mains nues (avec le haki de l’armement), soit en manipulant une grosse hache à double tranchant. C’est aussi le chef des Pacifistas, les « armes humaines » développées par Vegapunk, qui lui obéissent au doigt et à l’oeil.


    – Nero, membre du CP9 apparaissant brièvement lors de l’acheminement de Robin jusqu’à Enies Lobby par le Train des mers, fait référence à un yōkai japonais : le kamaitachi, un trio de belettes très agressives, infligeant de douloureuses blessures à ceux qu’elles rencontrent. Ceci car il ressemble à une belette, et a l’agilité (Geppo), la flexibilité (Kami-e), la vitesse (Soru), et la capacité de lancer des lames d’air (Rankyaku)


    – Le Kama Kama no Mi, ou Fruit du Slash-Slash en français, est un Fruit du Démon de type Paramecia apparaissant seulement dans l’anime qui permet à son utilisateur (Eric) de faire pousser ses ongles à deux pouces de longueur et d’avoir la capacité d’attaquer avec des lames d’air. « Kama » signifie faucille en japonais, mais cela fait surtout penser là aussi au kamaitachi, le trio de belettes yokai. La première des trois renverse la victime qui a été attaquée par surprise ; la deuxième lui coupe les jambes tandis que la troisième lui applique les soins de première nécessité. Ainsi, lorsque la victime prend conscience de ce qui lui est arrivé, elle se retrouve avec de douloureuses blessures qui ne saignent pas.


    Ener est lui aussi bourré de références : ses pouvoirs et les tambours attachés dans son dos (avec un mitsudomoe sur chacun d’entre eux, un antique symbole héraldique japonais, symbolisant la terre, les cieux et l’humanité) sont ceux du dieu du tonnerre japonais, Raijin. Il se présente même en tant que tel : « Je suis la foudre » ou « Je suis Dieu ». En outre, l’une de ses poses (allongé sur le côté) et ses lobes d’oreilles allongés (signe de haute spiritualité) rappellent des statues de Bouddha (celle du mardi, dans la posture du Parinirvana). Son bâton en or (Nonosama Bo) et le sphéronimbus (nuage rond qu’il crée à partir d’un dial) pour se déplacer viennent de la légende de Sun Wukong, le Roi des singes de « Xiyouji » (« La Pérégrination vers l’Ouest« ), un roman fantastique chinois très connu datant de la fin du XVIème siècle et racontant l’épopée du moine bouddhiste Xuanzang, se rendant de Chine en Inde pour en rapporter les textes authentiques du courant de la Conscience seule (yogācāra), afin de les traduire en chinois. Il rencontre en chemin de nombreux monstres voulant le dévorer (car sa chair pure donnerait 10 000 années de vie à qui la mangerait) mais il est aidé par des divinités, des immortels, des bodhisattvas et des bouddhas qui le protègent, dont Sun Wukong. Ce dernier possède la capacité de grimper et bondir sur les nuages, ainsi qu’un bâton magique (le Bâton Cerclé d’Or) pouvant s’agrandir ou se rétrécir à volonté. C’est aussi sur ce personnage qu’est basé Son Goku dans Dragon Ball.
    Les noms de toutes ses attaques (sauf Vari, qui est l’onomatopée de l’électricité, comme « bzzzt », et Raigou, un jeu de mots entre « Raigou » = terme utilisé lors de la venue du Bouddha Amida pour accueillir les esprits des morts et le kanji « Rai » = le tonnerre) sont nommées d’après des divinités du tonnerre du monde entier : « El Thor » -> Thor -> Dieu nordique de la foudre et de la guerre | « Sango » -> Shangô/Sàngó -> mythologie yoruba | « Kari » -> Karei -> divinité de la foudre chez les Pygmées de Malaisie | Hino -> Oiseau de foudre des légendes iroquoises | « Kiten«  (Raijū) -> Créature (chat, renard, loup, belette, tanuki…) de foudre des légendes japonaises | « Julungul » -> Julunggul -> déesse serpent arc-en-ciel de la mythologie aborigène | Mamaragan -> dieu de la foudre de la mythologie aborigène | « Amal » -> Amaru -> dragon/serpent des mythologies tiwanaku et inca, et jeu de mots sur « amoru » qui veut dire « descendre du ciel ».


    – Le « moine de mer » Wadatsumi, un monstre marin à forme humaine vient des Umi-Bozu (littéralement « bonze marin »), des créatures fantastiques du folklore japonais, qui sont d’énormes yōkai marins naufrageurs. Son nom évoque Ōwatatsumi (pouvant aussi être prononcé Wadatsumi), l’autre nom de Ryūjin, le dieu des mers et mari de la princesse Otohime. Il s’agit d’une divinité majeure de la religion shintoïste, puisqu’il a été engendré par Izanagi et Izanami eux-mêmes. Il vit au palais de l’océan, luxueux palais sous-marin érigé à partir de coraux scintillants de toutes les couleurs, et commande l’ensemble des peuples marins. Ōwatatsumi est l’arrière grand-père du premier empereur japonais, l’empereur Jimmu, et est donc considéré dans la religion shintoïste comme un ancêtre de la famille impériale.


    – Surume, le kraken apprivoisé par Luffy, a son nom qui vient du surimi, produit alimentaire réalisé à base de chair ou de pâte de poisson dont la recette fut créée au Japon par les femmes de pêcheurs et leurs enfants, pendant le XVIIe siècle. ;
    – La reine Otohime porte le même nom qu’une déesse de la mythologie japonaise. Otohime (aussi appelée Toyo-tama), fille du dieu des mers Ryujin, épousa le chasseur Hoori et donna naissance à un fils, Ugayafukiaezu, qui engendra à son tour Jimmu, le premier empereur du Japon.


    – Le membre du CP9 Kumadori est sûrement le personnage le plus japonais de One Piece (jusqu’à l’introduction de Momonosuke et cie) : 1) Il semble suivre le code d’honneur des samouraïs notamment lorsqu’il tente comiquement de se faire seppuku après s’être déshonoré (ou pour faire pardonner les fautes des autres). Il pense que les vrais hommes ne doivent pas pleurer ou renoncer, ce qui explique pourquoi il a continué de se battre, même contre Chopper en Monster Point, alors qu’il savait qu’il n’avait aucune chance de le vaincre. 2) Kumadori ressemble à un personnage de kabuki (théâtre traditionnel japonais). Il a une étrange façon de parler, parlant plutôt lentement et ayant tendance à répéter ou à tirer des syllabes et des mots à la manière d’acteurs de kabuki. Il a aussi un penchant pour les haïkus jaillissant, même pendant les combats ou d’autres moments inappropriés. 3) Kumadori prétend être un sennin (un type d’ermite dans le folklore japonais qui peut contrôler même les fonctions autonomes de leur corps, ainsi que vivre éternellement), ce qui explique, selon lui, sa capacité à contrôler sa digestion afin de maigrir instantanément ou la capacité de contrôler ses cheveux (alors que cela est dû à la technique de Résurrection, que Lucci utilise aussi).


    – Le samouraï zombie Ryuma est l’un des Généraux Zombies créé par le Dr. Hogback à Thriller Bark. Il possède l’ombre de Brook depuis 5 ans. C’était, avant d’être transformé en zombie, un légendaire samouraï du pays de Wa. Dans le manga Monsters de Eiichiro Oda sorti en 1994, Ryuma est un samouraï itinérant et est surnommé "The King" , mais il ne le sait pas. « The King » est le plus grand manieur de sabre de la planète, notamment réputé pour avoir décapité d’un coup le dragon qui menaçait un village.


    – Usopp a une fois été traité de « demonic tengu guy » par Kinemon (ses jambes, en fait) lorsqu’il a attaqué le dragon sur Punk Hazard avec une fleur de rafflesia géante. Profondément ancrés dans l’imaginaire japonais depuis des siècles, les tengu sont un type de créatures légendaires de la religion populaire japonaise, et ils sont aussi considérés comme des kamis (dieux) ou comme des yōkai (êtres surnaturels). Ils étaient représentés à l’origine comme des oiseaux rapaces, puis furent traditionnellement dépeints avec des traits humains et aviaires. Leur bec a été changé en un très long nez (jusqu’à plusieurs dizaines de cm), ce qui reste leur caractéristique principale et la plus connue. Dans le bouddhisme, les tengu furent considérés pendant longtemps comme des démons perturbateurs et des annonciateurs de guerres, mais sont maintenant plutôt considérés comme de puissants protecteurs des montagnes et forêts. Ils sont associés à la pratique ascète du shugendō (basée sur la relation entre l’homme et la Nature, portant sur l’ascétisme, la vie en montagne et inclut des enseignements de philosophies orientales), et ils sont habituellement représentés dans le costume distinctif de ses disciples, les yamabushi. Ils sont réputés vaniteux et très fiers, possèdent de grandes connaissances dans l’art du combat et de la magie, et ont pour habitude de tromper les gens pieux (par exemple avec de fausses images de Bouddha ou en possédant des femmes pour tenter de séduire des hommes saints).
    Usopp ne ressemble pas à un oiseau, mais il a un long nez, et son pantalon ressemble celui d’un yamabushi. S’il est lui-même très peureux, émotif et toujours à la recherche de la moindre occasion de s’enfuir, il a parfois des moments de fierté, comme quand il voit qu’il apparaît sur l’avis de recherche de Luffy, qu’il tente de motiver Luffy à moitié mort lors de son combat contre Lucci, ou même qu’il tient tête à Ener pour permettre à Nami de s’enfuir. Il a plusieurs fois fait appel à Sogeking, son alter-ego « super-héros », qui est très confiant en ses capacités et il prend littéralement possession d’Usopp quand celui-ci revêt son masque, lui permettant de se battre sans peur. L’enseignement qu’il a reçu durant les deux ans sur une île inhabitée où la Nature est reine, et où il doit s’adapter et apprendre pour survivre, ressemble à la pratique du shugendō. Ses « Pop Green », graines grandissant quasi-instantanément en de grandes plantes, font penser à de la magie pour ceux qui ne les connaissent pas. Enfin, il a l’habitude de raconter des mensonges, même s’ils ne trompent personne la plupart du temps (« J’ai 8000 hommes sous mon commandement ! »)…


    – Le surnom de Doc Q, le médecin de l’Equipage de Barbe Noire, est « Shinigami » (littéralement « Dieu de la mort »). Cela renvoie au terme japonais utilisé originellement pour désigner les dieux psychopompes, c’est-à-dire qui conduisent les âmes des morts (comme un guide ou un passeur) vers l’au-delà (Enfer, Paradis, voire autre chose). Comme ils n’ont pas de représentation stéréotypée, ils apparaissent de façon variée dans de nombreuses fictions japonaises (comme Death Note, Soul Eater, Black Butler, Shinigami no Ballad…).


    – La tribu des Longues-Jambes et celle des Longs-Bras semblent venir de deux yōkai  japonais appelés Ashinaga-jin et Tenaga-jin, dont le premier a des jambes particulièrement longues (environ 6 m), et le second, des bras démesurés (jusqu’à 9 m). Ils viennent de deux pays différents, mais s’associent pour pêcher, celui aux grandes jambes portant l’autre qui attrapent les poissons avec ses longs bras : ils forment la paire appelée Ashinaga-Tenaga (soit « longues jambes longs bras ») et symbolisent l’aide mutuelle que l’on se doit l’un à l’autre.


    – Les pouvoirs de Baggy venant du Bara Bara no Mi (Fruit de la Fragmentation) ont apparemment pour fondement le yōkai nukekubi (littéralement « cou manquant »), une sorte de vampire. La nuit, sa tête se détache de son corps et vole librement, attaquant et mordant les personnes aux alentours, tout en émettant des cris afin d’effrayer ses victimes. Lorsque sa tête est détachée, le corps du Nukekubi est inanimé. Attaquer le corps durant cette phase permet de détruire la créature. A ne pas confondre avec le rokurokubi, dont le cou s’allonge bizarrement. (-> nukekubi vs rokurokubi)


    – Le vice-amiral Strawberry et l’ancien leader du Gang du Pays des Fleurs Don Chinjao ont un point commun : leur crâne démesurément allongé. Il est similaire à celui de Fukurokuju, une des Sept Divinités du Bonheur dans la mythologie Shinto. Son nom est composé des mots japonais fuku (“bonheur”), roku (“richesse”) et ju (“longévité”), et c’est le dieu de la richesse, de la longévité, de la virilité et de la sagesse. Il est représenté sous les traits d’un vieillard à la tête chauve et allongée, portant une barbe blanche, s’appuyant sur une canne orné d’un rouleau de document et tenant un éventail dans l’autre main. Fukurokuju est accompagné de grues. Il incarne l’étoile antarctique.


    – L’amiral-en-chef Sengoku doit son nom à une période du Japon, seconde partie de l’époque de Muramachi (1333-1573), l’une des 14 subdivisions traditionnelles de l’histoire du Japon. Pendant cette période, le Japon fut contrôlé par des shoguns de la famille des Ashikaga, qui étaient installés à Kyōto. Cette période institutionnellement féodale est quelquefois considérée comme marquant le début du Japon « moderne » en raison du fort développement des arts et de la culture, et de son ouverture à l’étranger.
    L’époque Sengoku (littéralement époque/ère des provinces en guerre), est une époque de turbulences sociales, d’intrigues politiques, et de conflits militaires quasi-constants qui s’étend du milieu du XVe siècle à la fin du XVIe siècle au Japon. C’est le Gekokujō, « le monde à l’envers », où tout le monde affronte tout le monde, où les vassaux renversent leur daimyo (seigneur féodal), où l’institution impériale est privée de revenu et de pouvoirs (un empereur aurait été réduit à vendre ses calligraphies pour vivre), tandis que des gouverneurs militaires des provinces (shugo) se considèrent comme des seigneurs (shugo daimyō). Il y a surtout une absence totale d’autorité centrale dans le pays.


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    Cindry, qui est une servante zombie obsédée par les assiettes, est similaire à Okiku dans l’histoire de fantôme japonaise « Banchō Sarayashiki« : la servante Okiku cassa un jour par accident une assiette d’un ensemble de 10 assiettes précieuses de porcelaine. Quand Shuzen, son maître violent et sans pitié rentra et apprit qu’une de ses assiettes préférées était cassée, il entra dans une violente colère, ligota la jeune fille, l’enferma dans un placard, et chaque jour, il lui coupa un doigt. Okiku, fermement ligotée et agonisante, ne pouvait pas bouger, mais elle parvint finalement à se détacher : elle s’enfuit dans le jardin, se jeta dans un puits et se noya. Depuis ce jour, chaque nuit, une voix sort du puits et compte : une assiette, deux assiettes, etc. jusqu’à 9, puis se met à pleurer.


    – La pose que fait Luffy lorsqu’il active pour la première fois son Gear Fourth est comparable à celle des Nio, deux divinités guerrières géantes souvent représentées en statue à l’entrée des temples bouddhistes, monastères, sanctuaires, cimetières, et autres sites sacrés au Japon. De chaque côté de l’entrée principale, ils empêchent les démons et autres mauvais esprits de rentrer. Ce sont des symboles de l’art antique japonais pour illustrer la montée en puissance.
    Lorsqu’il fait des attaques dans ce mode, Luffy rajoute le mot « Kong » dans leurs noms (comme il rajoutait « Jet » et « Giant » dans les Gear 2 et 3). Outre le lien avec King Kong, le célèbre gorille géant (son attaque ultime dans ce mode est d’ailleurs appelée « King Kong Gun » et est simplement CATACLYSMIQUE), c’est sûrement une référence au nom des Nio : Naraen Kongō et Misshaku Kongō (nommés aussi respectivement Ungyō et Agyō, parce qu’ils ont l’air de prononcer les sons « Un » (bouche fermée) ou « A » (bouche ouverte) ). Comme Luffy a la bouche ouverte, il est lié au second, symbole de la violence accrue et exprimée (tandis que le premier est symbole de la force latente) ; il a également, comme lui, une couleur rouge (visible dans l’anime), avec le bras gauche relevé vers la tête, le poing fermé (comme s’il se protégeait ou allait frapper) et le bras droit tendu vers le bas, main paume ouverte vers le bas.


    – Izou, le Commandant de la 16ème flotte de Barbe Blanche qui participa à la Bataille de Marineford, est lui aussi un personnage pleinement empreint de culture japonaise : premièrement (et principalement), c’est un onnagata (littéralement « forme féminine »), un type de personnage du théâtre japonais désignant un homme qui interprète un rôle féminin pour exprimer de manière stylisée le cœur de la femme (le but étant pour l’acteur d’incarner la féminité de telle manière que son physique réel n’a plus d’importance dans l’interprétation de ses rôles. Seule la théâtralité compte). Créé par l’acteur de kabuki Ukon Genzaemon pour pallier l’interdiction shogunale de 1629 pour les femmes de monter sur scène, cette technique donna naissance à différents archétypes de caractères encore très vivants aujourd’hui. Souvent utilisé pour des acteurs de théâtre kabuki et de danse classique japonaise, l’onnagata peut aussi être appliqué à des acteurs du théâtre nô et du kyōgen (théâtre japonais traditionnel comique).
    Deuxièmement, il est habillé comme une geisha, ces femmes spécialement entraînées aux arts traditionnels japonais du divertissement : la musique, le chant, la danse, mais également l’art de la conversation ou la cérémonie du thé. Tous ces talents doivent être déployées pour animer et « enchanter » une rencontre ou un dîner entre personnages importants (politique, économie…). Le prix élevé des prestations restreint cette possibilité aux grandes sociétés ou partis politiques influents. Contrairement à l’idée reçue de beaucoup de gens, une geisha n’est pas une prostituée. L’acte sexuel entre une geisha et son client était courant mais pas obligatoire.
    Donc, pour en revenir à Izou, sa coiffure est similaire à celle des geisha, portant habituellement une perruque très simple appelée shimada, avec un peigne assez sobre comme ornement, il a le visage teint en blanc et porte du rouge à lèvres (sur le milieu des lèvres ou toute la bouche, suivant les plans ._. ). J’ai fait pas mal de recherches sur ce dernier point, et il semblerait que ce soit plutôt un truc de mode contemporain reconnu comme étant « le style de rouge à lèvre des geishas », alors qu’en fait pas vraiment (ou alors, j’ai mal cherché). Les geisha portent apparemment du rouge à lèvre sur toute la bouche (contrairement aux meiko, les apprenties geiko (geisha de Kyoto), qui en portent seulement sur la lèvre inférieure lors de leur première année d’apprentissage), mais il semble qu’à l’époque, le maquillage de la bouche, dont la moitié seulement est dessinée, répond à l’idéal de la beauté alors en vogue. Une grande bouche était considérée comme vulgaire. Peut-être qu’il y a donc une version « traditionnelle » (centre des lèvres) et une version « moderne » (toute les lèvres). En revanche, au niveau du visage, Izou respecte parfaitement les codes des geisha, dont celui des couleurs (uniquement du noir, blanc et rouge) ; la seule anicroche serait cette mèche qui pendouille, alors que la coiffure des geisha est normalement impeccablement tirée en arrière et sur les côtés.
    Troisièmement, il porte un kimono ouvert qui laisse voir son torse. D’après ce que j’ai vu, cela ne correspond pas aux types de kimonos traditionnels pour femmes (généralement assez complexes, avec un obi, la sorte de ceinture large et très longue en tissu, avec des motifs et/ou des manches larges ; de toutes façons, ils descendent presque au niveau des chevilles et ne seraient absolument pas pratiques pour courir sur un champ de bataille), ni vraiment pour hommes (les versions traditionnelles ont une sorte de veste (haori) par-dessus, semblent bien serrés, et sont d’une seule pièce, sauf pour le mon-tsuki qui a un pantalon (hakama) qui remonte en haut des abdos). Il porte donc un genre de kimono plus proche de ceux des judoka/karatéka, mais croisé avec un peignoir ou je ne sais quoi (parce qu’un kimono de judo est simplement blanc ou noir/bleu foncé, pas rose clair, est en 2 parties (partie haute avec ceinture à nouer + pantalon), et n’a pas de col). Il porterait aussi des zōri, des sandales japonaises avec une semelle plate et deux lanières rondes séparant le gros orteil des autres orteils (selon ce fanart et si on suit la logique jusqu’au bout, mais pas moyen de voir le perso entièrement dans l’anime (et je vais pas me retaper tout l’arc Marineford pour vérifier ça)).


    – Le Mur Zombie, un zombie de Thriller Bark qui est un mur avec un visage humain cousu dessus et des bras, est basé sur le yōkai Nurikabe (littéralement « mur peint/enduit »). Il se manifeste la nuit, sous la forme d’un grand mur carré invisible, blanc ou noir qui barre la route des voyageurs à pied. Essayer de le contourner est inutile, car il peut s’étendre à volonté ; on ne peut pas non plus passer par dessus, ni le renverser. Pour le faire disparaître, il suffit de prendre un bâton et de frapper sa partie inférieure (car il a les pieds très sensibles). Son origine est assez flou : on pense qu’il pourrait faire partie des esprits domestiques. Mais, il y a des cas où il apparaît pour faire vous connaître le danger dans la route devant vous. Le nurikabe a servi d’inspiration pour les Whomps et les Thwomps dans les jeux de la licence Super Mario.


    –  Les Zoan, les utilisateurs de fruits leur permettant de se transformer en animal ou en une créature hybride mi-animale mi-humaine (ou autre, selon leur race initiale) à volonté, seraient inspiré par les Hengeyokai (litt. « esprits/fantômes changeurs de forme »), une catégorie de yokai dans la mythologie japonaise. Techniquement, ce sont une sous-catégorie de obake (des monstres métamorphes), bien que les termes soient souvent utilisés de manière interchangeable, hengeyokai est un titre générique utilisé pour couvrir un éventail de monstres basés sur l’idée d’animaux magiques qui peuvent se transformer en forme humaine et souvent aussi en d’autres formes. Le terme est en fait assez rare, et plus généralement ces créatures sont identifiées à la place comme « bakemono » (litt. « monstre »). Ce groupe inclut kitsune (le plus connu, un renard à plusieurs queues qui aurait 7 formes), tanuki (chiens viverrins avec DE GROSSES COUILLES, qui aiment se transformer pour se foutre des humains naïfs), bakeneko (chat yokai métamorphe), nekomata (chat yokai à queue qui se dédouble, sorte de bakeneko), mujina (des blaireaux métamorphes, très souvent confondus avec les tanukis), itachi (des belettes effrayantes craintes pour leur puissante magie -> hypnotisent les gens pour qu’ils deviennent leurs esclaves et se regroupent en groupes pour créer d’énormes tempêtes de feu), mais aussi des escargots marins épineux (Sazae-oni) et des femelles araignées (Jorogumo, litt. « araignée pute ») qui prennent tous deux la forme de belles femmes pour séduire puis dévorer des hommes, etc.
    C’est aussi une race jouable dans Donjons & Dragons (4e edition), qui peut se métamorphoser entre une forme humaine, animale et anthropomorphe (-> comme les Zoan). Les Hengeyokai sont divisés en sous-races par rapport à l’espèce qu’est leur forme animale : blaireau, carpe, chat, crabe, grue, chien, canard, renard, lièvre, singe, tanuki, rat ou moineau. ;
    – Certaines des attaques de Kizaru sont basées sur les 3 trésors impériaux du Japon (sabre, magatama, miroir) : il peut créer une épée de lumière pour se battre (Ama no Murakumo -> litt. « sabre de lumière »), tirer des faisceaux de lumière destructeurs (Yasakani no Magatama -> « joyaux aux huit facettes ») ou encore utiliser un faisceau de lumière rebondissant pour se déplacer très rapidement (Yata no Kagami -> « miroir impérial »).
    Une autre de ses attaques, où il aveugle ses ennemis avec un grand flash créé entre ses doigts, est appelée (dans le jeu One Piece Pirate Warriors) Amaterasu (litt. « Illumination Divine ») : Amaterasu est la déesse du Soleil dans la religion shintoïste, et l’un des plus importants kamis (dieux). Selon cette religion, tous les empereurs japonais l’auraient comme ancêtre. Elle aurait introduit la riziculture, la culture du blé et les vers à soie. Elle figure sur le drapeau japonais sous l’apparence du disque solaire, accompagné ou non de ses rayons.


    – Le jinbei, aussi connu sous le nom de jinbē ou hippari, est un vêtement traditionnel japonais porté par les hommes, les femmes, les enfants et les bébés durant l’été, constitué d’un kimono à manches courtes et d’un short long. Le jinbei est généralement porté en tant que vêtement de nuit ou vêtement d’intérieur. Les hommes japonais tendent à ne le porter que dans leur propre maison ou bien à l’extérieur à proximité immédiate de leur habitation (par exemple : pour aller chercher le courrier). Il remplace parfois le yukata (léger kimono d’été) pendant les festivités estivales. Jinbei dans One Piece a quasiment toujours été représenté avec un autre grand vêtement traditionnel japonais : le kimono. Les siens montraient divers motifs (sauf dans sa jeunesse ou quand il était dans la garde ) et portait aussi à chaque fois un obi, une ceinture servant à fermer les kimonos ou keikogi/dogi (vêtements pour pratiquer les arts martiaux).
    Egalement, en japonais, le requin-baleine est connu sous le nom de « requin-jinbei » (jinbei-zame) en raison des motifs sur sa peau qui évoquent ceux des jinbei traditionnels pour hommes. Or, Jinbei est un homme-poisson de type requin-baleine, et peut appeler ces poissons à la rescousse.


    – Le château du QG de la Marine à Marineford ressemble beaucoup (pour sa forme et sa position au sommet de murailles ressemblant à un « plateau rocheux artificiel ») au très célèbre château de Himeji, un château japonais situé à Himeji dans la préfecture de Hyōgo. C’est l’un des plus anciens bâtiments du Japon médiéval et il est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO et désigné comme trésor culturel du Japon. Le château a été conçu et réalisé pendant l’époque Nanboku-chō (1333-1392) de la période Muromachi (1336-1573). Le château de Himeji apparaît souvent à la télévision japonaise. La raison en est simple : lorsque le tournage d’une fiction historique doit avoir lieu, les producteurs se tournent naturellement vers ce château qui est le seul du Japon à être aussi bien conservé (donjon et murailles).


    – L’apparence et la capacité de s’allonger du Nouveau Climat-Tact de Nami peuvent être un hommage à « Ruyi Jingu Bang » (ou Bâton Cerclé d’Or), le bâton magique manié par Sun Wukong dans le conte chinois « La Pérégrination vers l’Ouest » (cf Ener). Le Nouveau Climat-Tact est la quatrième arme de Nami et la version améliorée du « Sorcery Climat-Tact ». Dans sa forme de base, c’est un bâton court orange avec des lignes parallèles rayées blanches et un bout rond de chaque côté. Les boules sur ses extrémités peuvent s’étirer pour s’allonger de chaque côté à très grande vitesse (pour le moment, on ne l’a pas vu s’étirer lentement), en fonction de la pression exercée sur le corps central.
    Le bâton apparaît d’abord dans le troisième chapitre lorsque le roi des singes se rend dans le royaume sous-marin d’Ao Guang, le Roi Dragon de la Mer de l’Est, à la recherche d’une arme magique pour égaler sa force et son habileté. Lorsque toutes les armes magiques traditionnelles – épées, lances et hallebardes pesant des milliers de livres – échouent à atteindre ses objectifs, la reine-dragon suggère à son mari de donner à Sun un pilier de fer inutile qui prend de la place dans leur salle au trésor. Elle prétend que l’ancien pilier avait commencé à produire de la lumière divine depuis quelques jours et suggère que le singe est destiné à en posséder. Le roman n’explique jamais comment le pilier a été fabriqué, mais seulement qu’il a été utilisé à l’origine par Yu le Grand pour mesurer les profondeurs du déluge mondial lors de temps immémoriaux.
    Le bâton est initialement décrit comme un pilier de fer noir de vingt pieds de hauteur (~ 6 mètres) et la largeur d’un baril. Ce n’est que lorsque Monkey le soulève et suggère qu’une taille plus petite serait plus gérable que le personnel se conforme à ses souhaits et rétrécit. C’est à ce moment-là que Sun voit l’inscription dessus qui indique « La perche cerclé d’or conciliante ». L’inscription indique que le bâton suit les ordres de son propriétaire, grandissant (jusqu’à une taille infinie) ou rétrécissant à son gré, faisant des copies de lui-même, et qu’il est immensément lourd, pesant 7 760 kg (seul Sun Wukong est capable de la soulever et de la manier avec autant de dextérité, car sa force est incommensurable.) et indestructible. Quand il n’est pas utilisé, Sun Wukong le rétrécit jusqu’à la taille d’une aiguille et le garde caché derrière son oreille.
    Le bâton est aussi connu pour son apparition dans le manga Dragon Ball (Nyoi-bō, ou bâton magique en VF), qui fut longtemps l’arme de prédilection de Son Gokû enfant, et a là aussi la particularité de pouvoir s’étendre à l’infini et d’être incassable.


    – Le karakusa est un motif traditionnel japonais, généralement imprimé sur du tissu (notamment les furoshiki, des tissus servant à transporter/emballer des objets), qui ressemble aux spirales caractéristiques des fruits du démon. Au Japon, le motif karakusa est symbole de bonheur et prospérité et la coutume veut qu’on offre à ses proches des objets aux imprimés karakusa, spécialement dans la couleur verte, parce qu’elle porte bonheur. On retrouve aussi d’autres couleurs, comme le rouge, le bleu marine, ou encore le marron. D’une manière générale, on utilise plutôt des couleurs « classiques » (généralement foncées et pas trop flashies). Ironiquement, si le motif karakusa porte bonheur et prospérité, les fruits du démon ont plutôt la réputation inverse, surtout dans les contrées où ils sont considérés comme des mythes (hors de Grand Line), et transmettent à ceux qui les mangent la malédiction des mers et des océans, les empêchant de nager et les rendant sensibles au granit marin.


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